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Edition
provisoire
L’impact du Traité de Lisbonne sur le Conseil de
l’Europe
Résolution 1836 (2011)1
1.
L’Assemblée parlementaire se réjouit de constater que l’entrée
en vigueur du Traité de Lisbonne le
1er décembre 2009 a eu pour effet de
placer au cœur des politiques de l’Union européenne les
valeurs sur lesquelles le Conseil de l’Europe se fonde et
qu’il partage avec l’Union européenne, à savoir le respect des
droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit. Le
Traité vise à rapprocher l’Europe de ses citoyens et à créer
un espace ouvert et sûr pour tous; à cette fin, il a
notamment:
1.1.
prévu l’obligation pour l’Union européenne d’adhérer à la
Convention européenne des droits de l’homme (STE
no 5, «la Convention»); permis à l’Union
européenne d’adhérer à d’autres instruments juridiques
internationaux en matière de droits de l’homme comme la
Convention des Nations Unies relative aux droits des
personnes handicapées à laquelle l’Union européenne a déjà
adhéré en 2010; offert à l’Union européenne sa propre
déclaration des droits juridiquement contraignante, à
savoir la Charte des droits fondamentaux;
1.2.
mis en place l’Initiative citoyenne européenne; étendu le
mandat du Médiateur européen; renforcé considérablement le
rôle et les pouvoirs du Parlement européen; développé le
rôle des parlements nationaux dans le processus
décisionnel de l’Union européenne.
2.
L’Union européenne a acquis, en même temps que la personnalité
juridique, un nouveau statut et une voix nouvelle au sein des
organisations régionales et internationales, y compris
l’Organisation des Nations Unies. Le rôle de l’Union s’est en
outre accru dans les domaines d’activité traditionnels du
Conseil de l’Europe comme la justice, la liberté et la
sécurité. Cela a notamment eu une incidence sur l’interaction
entre l’Union européenne et ses Etats membres dans le cadre de
la participation aux comités directeurs du Conseil de l’Europe
et de la négociation de nouvelles conventions du Conseil de
l’Europe sur des questions relevant de ces domaines.
3.
L’Assemblée note avec satisfaction que, conformément au Traité
de Lisbonne, le Programme de Stockholm intitulé «une Europe
ouverte et sûre qui se met au service des citoyens et les
protège», tout en soulignant la nécessité d’évaluer
l’application des politiques de l’Union dans ces domaines,
énonce que «tout chevauchement avec d’autres mécanismes
d’évaluation devrait être évité, mais les synergies et la
coopération devraient être recherchées, en particulier avec
les travaux menés par le Conseil de l’Europe».
4.
L’Assemblée note, par conséquent, que l’entrée en vigueur du
Traité de Lisbonne a ouvert de nouvelles perspectives de
renforcement du partenariat entre le Conseil de l’Europe et
l’Union européenne, sur la base de l’acquis et des atouts
propres à chacune des organisations. Selon l’Assemblée, un tel
partenariat devrait viser à garantir la cohérence entre, d’une
part, le projet paneuropéen soutenu par le Conseil de l’Europe
et, d’autre part, le processus d’intégration lancé par l’Union
européenne. Il devrait aboutir à terme à la création d’un
espace commun de protection des droits de l’homme sur
l’ensemble du continent, dans l’intérêt de tous les citoyens
européens.
5. Tout
en saluant le fait que des mesures allant dans le bon sens ont
déjà été prises, l’Assemblée s’attend à ce que le rôle du
Conseil de l’Europe en tant que «référence en matière de
droits de l’homme, d’Etat de droit et de démocratie en Europe»
soit davantage développé, pleinement réaffirmé et
véritablement reconnu par toutes les institutions de l’Union
européenne. S’appuyant sur le mémorandum d’accord de 2007
entre les deux Organisations, le Traité de Lisbonne et les
perspectives offertes par la réforme en cours du Conseil de
l’Europe, le partenariat récemment renforcé entre les deux
organisations devrait être encore consolidé et la coordination
systématique des politiques davantage développée à tous les
niveaux.
6. Se
référant à ses précédentes résolutions et recommandations qui,
sur une trentaine d’années, ont appelé l’Union européenne à
adhérer à la Convention européenne des droits de l'homme, en
particulier la Résolution 1610 (2008) et la
Recommandation 1834 (2008), l’Assemblée:
6.1.
réaffirme que l’adhésion offrira une chance unique
d’instaurer un système cohérent de protection des droits
de l’homme dans toute l’Europe tout en assurant aux
citoyens une protection contre les actions de l’Union,
protection similaire à celle dont ils bénéficient déjà
contre les actions de tous ses Etats membres, en
particulier maintenant que le Traité de Lisbonne a permis
un important transfert de pouvoirs des Etats membres de
l’Union européenne à l’Union;
6.2.
se félicite de la résolution du 19 mai 2010 du
Parlement européen sur les aspects institutionnels de
l’adhésion de l’Union européenne à la Convention
européenne des droits de l'homme, qui affirme que cette
adhésion constitue «un premier pas essentiel» qu’il
convient de compléter par l’adhésion de l’Union européenne
à d’autres conventions du Conseil de l’Europe;
6.3.
relève avec satisfaction qu’au niveau des experts, les
négociations informelles sur un accord d’adhésion de
l’Union européenne à la Convention européenne des droits
de l'homme, ouvertes en juillet 2010, ont progressé
régulièrement et conduit à l’élaboration d’un projet
d’accord d’adhésion à la fin du mois de juin 2011;
elles ont été facilitées par la publication, en
janvier 2011, d’une communication commune des
présidents de la Cour européenne des droits de l’homme et
de la Cour de justice de l’Union européenne;
6.4.
se félicite de l’esprit constructif dans lequel, en
juin 2011, ses représentants et ceux du Parlement
européen, réunis au sein d’un organe informel conjoint,
sont parvenus à un accord sur les dispositions relatives à
la participation des représentants du Parlement européen
aux séances de l’Assemblée et de ses organes compétents
lorsque ceux-ci exercent leurs fonctions liées à
l’élection des juges à la Cour européenne des droits de
l’homme; ces dispositions devront être approuvées par
l’Assemblée et le Parlement européen en temps voulu;
6.5.
se réjouit de ce que les représentants de la société
civile aient été consultés durant toutes les négociations
informelles d’adhésion et les invite à mener des actions
de sensibilisation du public et à promouvoir activement
l’adhésion de l’Union européenne à la Convention
européenne des droits de l'homme dans leurs relations avec
les parlements et les gouvernements nationaux, ainsi
qu’avec les institutions de l’Union européenne.
7. Afin
d’achever le processus, il s’agit à présent de s’assurer le
soutien actif de tous les gouvernements et parlements
européens qui devront renouveler l’engagement politique qu’ils
ont pris lorsqu’ils ont ratifié le Traité de Lisbonne et/ou le
protocole no 14 à la Convention européenne des
droits de l'homme. Par conséquent, l’Assemblée encourage les
parlements et les gouvernements des Etats membres du Conseil
de l’Europe, ainsi que toutes les institutions de l’Union
européenne:
7.1.
à prendre, dans leurs domaines de compétence, toutes les
mesures nécessaires pour permettre la conclusion rapide de
l’accord d’adhésion de l’Union européenne à la Convention,
son adoption et son entrée en vigueur, guidés par le
principe qu’une telle adhésion vise à accroître la
protection des droits de l’homme; 7
7.2.
à veiller à ce que les modalités d’adhésion restent aussi
simples que possible et à maintenir le système de la
Convention en l’état, avec le minimum d’ajustements
nécessaires pour tenir compte des spécificités de l’Union
européenne en tant que partie contractante qui n’est pas
un Etat et qui fonctionne selon un système juridique et
institutionnel particulier;7
7.3.
à veiller à ce que la société civile soit consultée
également dans le cadre de la négociation des règles
internes correspondantes de l’Union européenne;7
7.4.
à sensibiliser les citoyens à la protection renforcée de
leurs droits suite à l’adhésion de l’Union européenne à la
Convention et aux procédures y afférentes.8
8. Afin
de poursuivre la construction d’un espace commun de protection
des droits de l’homme au niveau paneuropéen et de garantir la
cohérence des normes et du suivi de leur application dans des
domaines qui relèvent de la compétence des deux organisations,
évitant ainsi les doubles emplois et la lassitude liée au
suivi, notamment en période de crise économique, l’Assemblée
invite l’Union européenne:
8.1.
à adhérer aux conventions clés du Conseil de l’Europe qui
s’attaquent aux grands problèmes de la société européenne
d’aujourd’hui, comme les conventions suivantes: la
Convention pour la prévention de la torture et des peines
ou traitements inhumains ou dégradants (STE no
126); la Convention sur la lutte contre la traite
des êtres humains (STCE no 197); la Convention
sur la protection des enfants contre l’exploitation et les
abus sexuels (STCE no 201); la Convention sur
la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des
femmes et la violence domestique (STCE
no 210); la Convention pour la protection
des personnes à l'égard du traitement automatisé des
données à caractère personnel (STE no 108); la
Convention pour la prévention du terrorisme (STCE no
196); la Convention pénale sur la corruption (STE
no 173); la Convention civile sur la corruption
(STE no 174); la Convention sur la
cybercriminalité (STE no 185), la Convention
sur l’accès aux documents officiels (STCE n° 205), la
Convention sur les Droits de l’Homme et la biomédecine
(STE n° 164), la Convention contre le dopage (STE n°
135), ainsi que la Charte sociale européenne révisée (STE
no 163); 8
8.2.
à adhérer aux mécanismes et organes de suivi du Conseil de
l’Europe, qu’ils reposent ou non sur une convention, comme
le Groupe d’Etats contre la Corruption (GRECO), le Comité
européen pour la prévention de la torture et des peines ou
traitements inhumains ou dégradants (CPT), le Groupe
d'experts sur la lutte contre la traite des êtres humains
(GRETA), la Commission européenne contre le racisme et
l’intolérance (ECRI), la Commission européenne pour
l’efficacité de la justice (CEPEJ) ou la Commission
européenne pour la démocratie par le droit (Commission de
Venise) et, en attendant, à renforcer sa participation à
leurs travaux; 8
8.3. à
coordonner son action avec le Conseil de l’Europe dans le
domaine de la traite d’êtres humains et de la violence à
l’égard des femmes, des migrations et de l’asile et à
poursuivre le processus engagé par la conférence de haut
niveau sur la situation des Roms, organisée par le Conseil
de l’Europe en octobre 2010;8
8.4.
à promouvoir, parmi ses Etats membres ainsi que dans le
cadre de ses politiques d’élargissement et de voisinage,
selon le cas, l’adhésion aux conventions clés et aux
mécanismes et organes de suivi du Conseil de
l’Europe;8
8.5.
à assurer une concertation systématique et ouverte avec
les organes compétents du Conseil de l’Europe, d’un bout à
l’autre du processus législatif de l’Union européenne, en
particulier dans le domaine de la liberté, de la sécurité
et de la justice, de manière à permettre une évaluation
appropriée des activités de l’Union par rapport aux
critères fixés par le Conseil de l’Europe en matière de
droits de l’homme;8
8.6.
à renforcer la concertation avec le Commissaire aux droits
de l’homme du Conseil de l’Europe, notamment pour ce qui
est de l’application, par les Etats membres de l’Union
européenne, des normes de droits de l’homme.9
9. En
outre, l’Assemblée:
9.1.
appelle à assurer la cohérence des activités normatives au
sein des deux organisations, qui devrait être garantie
notamment par des consultations préalables à un stade
aussi précoce que possible et à un niveau politique élevé,
en plus d’un échange d’informations entre les secrétariats
au niveau opérationnel;
9.2.
note avec intérêt la manière dont la Cour européenne des
droits de l’homme et la Cour de justice de l’Union
européenne assurent la cohérence de leur jurisprudence au
regard des normes relatives aux droits de l’homme;
9.3.
encourage la création de synergies appropriées entre les
mécanismes de suivi du Conseil de l’Europe et tout nouveau
mécanisme d’évaluation que l’Union européenne mettra en
place;
9.4.
note avec satisfaction qu’en attendant l’adhésion pleine
et entière de l’Union européenne au GRECO et l’évaluation
des institutions de l’Union par ce dernier, les
négociations commenceront prochainement sur une
participation renforcée de l’Union au GRECO qui devrait
permettre de développer des synergies avec le mécanisme
proposé de suivi de la lutte anticorruption dans l’Union
européenne. D’autres négociations devraient aussi bientôt
débuter sur l’adhésion de l’Union européenne à la
convention du Conseil de l’Europe sur la protection des
données; l’adhésion de l’Union européenne à la convention
sur la cybercriminalité est également à l’examen;
9.5.
soutient la révision des conventions en cours au sein du
Conseil de l’Europe, qui devrait permettre de recenser des
moyens de faciliter l’adhésion de l’Union européenne aux
conventions clés du Conseil de l’Europe, tout en veillant
à maintenir le système de chaque convention en l’état,
avec quelques ajustements mineurs seulement;
9.6.
relève que les dispositions arrêtées dans le cadre de
l’adhésion de l’Union européenne à la Convention
européenne des droits de l'homme concernant la
participation de l’Union européenne et ses droits de vote
au sein du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe
pourraient faire office de précédent pour l’adhésion
future de l’Union à d’autres conventions du
Conseil de l’Europe;
9.7.
invite le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe à
présenter une liste des conséquences et avantages concrets
de l’adhésion de l’Union européenne aux conventions, aux
accords partiels ou aux mécanismes de suivi pertinents du
Conseil de l’Europe qui aiderait l’Union européenne à
avoir une vision à long terme des synergies possibles avec
le Conseil de l’Europe, en s’appuyant aussi sur la
position déjà prise à cet égard par le Parlement
européen.
10.
L’Assemblée relève en outre que le Traité de Lisbonne a mis
l’accent sur les questions liées aux droits de l’homme, à
l’Etat de droit et à la démocratie dans le cadre de la
coopération de l’Union avec ses pays voisins, ce qui permet
également de renforcer la coopération avec le Conseil de
l’Europe en la matière. Les événements survenus récemment dans
tous les pays du sud de la Méditerranée ont fait apparaître de
nouvelles possibilités de coopération dans le cadre, pour
l’Union européenne, d’une Politique européenne de voisinage
révisée et, pour le Conseil de l’Europe, d’une nouvelle
politique axée sur les régions voisines, dont un élément
important est le statut de Partenaire pour la démocratie, créé
par l’Assemblée à l’intention des parlements de ces régions.
L’Assemblée appelle par conséquent l’Union européenne:
10.1.
à tirer un meilleur parti de l’expertise et du rôle de
conseil et de référence du Conseil de l’Europe dans le
contexte de ses politiques d’élargissement et de
voisinage, en particulier dans la mesure où ces politiques
s’appliquent à des pays qui soit sont membres à part
entière du Conseil de l’Europe et bénéficient des
procédures de suivi de ce dernier, soit font partie de son
voisinage et ont donc adhéré – ou sont susceptibles
d’adhérer – à des conventions ou accords partiels ouverts
de l’Organisation, comme la Commission de Venise et le
Centre européen pour l’interdépendance et la solidarité
mondiales (Centre Nord-Sud), et dont les parlements ont
obtenu – ou sont susceptibles d’obtenir – le statut de
Partenaire pour la démocratie auprès de l’Assemblée;1
10.2.
à développer davantage les actions et programmes conjoints
avec le Conseil de l’Europe dans les Etats membres ou les
pays des régions voisines de ce dernier, afin de soutenir
le programme de réformes de ces pays, grâce notamment à un
partenariat financier plus stable avec le Conseil de
l’Europe qui devrait permettre d’intensifier la
coopération stratégique et la planification conjointe à
long terme.1
11.
S’agissant des relations entre le Médiateur européen et le
Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe,
l’Assemblée se félicite de leur actuelle coopération
informelle y compris dans le contexte de la coordination des
activités des médiateurs européens, et appelle à développer
davantage cette coopération sur toutes les questions liées aux
droits des individus.
12. Se
félicitant des contacts informels établis entre le Conseil de
l'Europe et le Contrôleur européen de la protection des
données de l'Union européenne, l'Assemblée invite le
Commissaire à la protection des données du Conseil de l'Europe
et le Contrôleur européen de la protection des données à
renforcer leur coopération mutuelle.
13. Pour
sa part, l’Assemblée se félicite de l’amélioration de la
coopération avec le Parlement européen suite à l’entrée en
vigueur du Traité de Lisbonne au titre duquel le Parlement est
devenu co-législateur avec le Conseil de l’Union européenne
dans un certain nombre de domaines d’action clés qui relèvent
de la compétence du Conseil de l’Europe relatifs notamment à
la liberté, la sécurité et la justice. S’appuyant sur l’accord
du 28 novembre 2007 relatif au renforcement de la
coopération entre l’Assemblée parlementaire du Conseil de
l’Europe et le Parlement européen, l’Assemblée décide de
développer encore ses relations avec le Parlement européen,
notamment:
13.1.
en renforçant la pratique d’organiser régulièrement des
réunions entre, d’une part, leurs présidents respectifs
et, d’autre part, son Comité des présidents et la
Conférence des présidents du Parlement européen sur la
base d’un ordre du jour précis;
13.2.
en poursuivant les travaux de leur organe informel
conjoint – qui a été créé à l’initiative du Parlement
européen pour améliorer l’échange d’informations entre les
deux organes et s’est, à l’origine, réuni dans l’optique
de l’adhésion de l’Union européenne à la Convention
européenne des droits de l'homme – de manière à examiner,
dans une composition variant selon les besoins, d’autres
questions d’actualité présentant un intérêt commun;
13.3.
en développant les échanges de vues et d’informations
ainsi que les activités communes entre les membres de
l’Assemblée et les membres du Parlement européen au niveau
des commissions, et en organisant des réunions régulières
entre les présidents des commissions concernées des deux
institutions;
13.4.
en étudiant les moyens de contribuer à la consolidation
effective des relations entre le Parlement européen et les
parlements nationaux des Etats membres de l’Union
européenne, en sa qualité d’organe rassemblant des membres
de tous ces parlements;
13.5.
en organisant avec le Parlement européen des conférences
interparlementaires sur des thèmes particuliers d’intérêt
commun;
13.6.
en renforçant la coopération dans le cadre des missions
conjointes d’observation des élections.
14.
L’Assemblée appelle les gouvernements et les parlements des
Etats membres du Conseil de l’Europe, dont ceux de l’Union
européenne, à promouvoir la visibilité du partenariat renforcé
entre les deux organisations en cette période post-Traité de
Lisbonne, ainsi qu’à sensibiliser l’opinion publique à la
nécessité de consolider encore ce partenariat dans l’intérêt
de tous les citoyens européens. Pour ce faire, elle invite les
parlements des Etats membres de l’Union européenne à tenir des
débats réguliers sur des questions liées aux relations entre
les deux organisations, y compris celles entre l’Assemblée et
le Parlement européen, et à adresser des questions
parlementaires aux gouvernements.
15.
L’Assemblée considère que l’entrée en vigueur du Traité de
Lisbonne, avec toutes ses conséquences juridiques et
politiques et le remodelage de l’architecture européenne qui
en résulte, donne un regain d’actualité à la perspective de
l’adhésion de l’Union européenne au Statut du Conseil de
l’Europe et considère qu’il est temps d’envisager sérieusement
cette perspective.
1 Discussion par l’Assemblée le
5 octobre 2011 (33e séance) (voir Doc.
12713, rapport de la commission des questions politiques,
rapporteur: Mme Lundgren; Doc.
12743, avis de la commission des questions juridiques et
des droits de l'homme, rapporteur: M. Omtzigt; Doc.
12741, avis de la commission de la culture, de la science
et de l'éducation, rapporteur: M. Flego; et Doc.
12746, avis de la commission sur l'égalité des chances
pour les femmes et les hommes, rapporteur: M. Mendes Bota).
Texte adopté par l’Assemblée le 5 octobre 2011
(33e séance).
Voir également la
Recommandation 1982 (2011). |
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